Pau : Festival Pint Of Science

Pour la 11ème année consécutive, et simultanément dans 25 pays et 500 villes du monde dont 52 en France, le festival Pint of Science pousse les scientifiques hors de leurs labos et les emmène dans les bars durant 3 jours, pour exposer leurs travaux de recherche au grand jour, discuter et surtout partager avec le grand public. Au programme Palois : Lundi 13 Mai : - Les bactéries : Pourquoi et comment les étudier ? Sophie Nolivos (Maîtresse de conférences, IPREM, Université de Pau et des Pays de l'Adour) Les bactéries sont des organismes microscopiques qui se développent dans des environnements très variés. Beaucoup nous sont utiles, certaines nous sont indispensables alors que d’autres peuvent être responsables de maladies graves. Que l’on veuille favoriser leur croissance lorsqu’elles sont bénéfiques, ou au contraire l’empêcher lorsqu’elles sont pathogènes, il est nécessaire de connaître les mécanismes qui leur permettent de se multiplier et d’évoluer. - Le fer : un élément essentiel dans le cycle du Carbone dans les océans Régis Grimaud (Professeur, IPREM, Université de Pau et des Pays de l'Adour) Le fer est un élément rare dans l’eau de mer. Il est néanmoins essentiel pour tous les organismes marins, notamment les microorganismes qui sont des principaux acteurs du cycle du carbone dans les océans. Les bactéries marines se sont adaptées à cette faible disponibilité du fer en utilisant des mécanismes sophistiqués pour acquérir le fer de l’eau de mer. Ce sont ces mécanismes qui font l’objet des recherches que nous menons à l’IPREM (laboratoire du CNRS et de l’UPPA). Mardi 14 Mai 2024 : - Quand s’alimenter nuit gravement à l’environnement et à la santé Jacques Le Cacheux (Professeur, TREE, Université de Pau et des Pays de l'Adour) Face aux protestations des agriculteurs, l’Union européenne a réduit drastiquement les ambitions du plan de transformation « De la ferme à la fourchette » et conforte les tenants de l’agriculture « conventionnelle », c’est-à-dire intensive, au nom de la souveraineté alimentaire et du pouvoir d’achat. Or un nombre croissant d’études scientifiques montre que les pratiques de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire européennes ont des effets délétères sur l’environnement naturel, sur le bien-être animal et sur la santé humaine, sans assurer la souveraineté. - Economie, évolution des Paysages et Biodiversité Aicha Asni (Doctorante, TREE, Université de Pau et des Pays de l'Adour) La perte de biodiversité est un enjeu majeur. Les écologistes avertissent sur les conséquences de la réduction de la biodiversité sur les écosystèmes et sur le bien-être de l'Homme. Dans nos travaux, nous exploitons les variations de différentes variables et chocs économiques, tel que les fluctuations des prix agricoles ou les réformes (PAC), pour isoler l'impact de l’usage des sols sur la biodiversité. La compréhension de ce sujet permet d’aider les décideurs publics dans l’adoption d’interventions pour limiter la perte de biodiversité. Mercredi 15 Mai 2024 : - Nanoplastique : une bombe à retardement ? Bruno Grassl (Professeur, IPREM, Université de Pau et des Pays de l'Adour) Les déchets plastiques présents en masse dans notre environnement donnent naissance, en se dégradant, à des nanoplastiques, des objets de taille 1000 fois plus petite que l’épaisseur d’un cheveu. Quels rôles jouent les nanoplastiques dans notre écosystème ? Leurs impacts sur la vie, qui restent méconnus, ne seraient pas négligeables selon les scientifiques. Leurs tailles critiques en font des proies susceptibles d’être phagocytées par certaines cellules où ils peuvent jouer le rôle de vecteurs de contaminants. Doit-on s’alarmer pour le moment ? Il serait temps d'en savoir plus... - Les biodéchets : sources de microplastiques ? Catalina Suarez (Doctorante, IPREM, Université de Pau et des Pays de l'Adour) Les biodéchets peuvent être transformés en énergie (biogaz) et en fertilisant (compost ou digestat). Les plastiques, même biodégradables, provenant des emballages alimentaires présents dans les biodéchets peuvent être fragmentés en microplastiques lors de leur transformation. Ces microplastiques se retrouvent alors dans les composts et les digestats utilisés pour fertiliser les sols. Identifier et quantifier ces microplastiques dans les composts et les digestats est donc crucial pour comprendre l'impact de leur transformation sur la contamination environnementale.

9 avril 2024 à 10h27 par Océane